VIA DOLOROSA
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« Sacrés sont la chose, l’être, la pensée à quoi il n’est pas possible de toucher sans
trembler. »
Jean-Luc Nancy
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Domenico Scarlatti (1685-1757) ne fut pas seulement le magistral compositeur de
sonates pour clavier qui font encore aujourd’hui les beaux soirs des récitals de clavecin ou
de piano, mais également le compositeur d’un abondant catalogue d’oeuvres sacrées. Le
Stabat Mater pour dix voix solistes et continuo en est une pièce littéralement stupéfiante.
Plutôt que de diviser les chanteurs en deux choeurs, Scarlatti tisse habilement dix
contrepoints quasiment tout le long de l’oeuvre, laissant place à des fugues « endiablées »
qui se déploient dans une série de textures contrastées, parfois même fleuries. Le Stabat
Mater de D. Scarlatti est une synthèse remarquable de la Renaissance et du Baroque.
Autour de cette oeuvre gravitent des compositeurs de styles, de périodes et de pays
différents. Ainsi, nous retrouvons Henry Purcell dans les poignants Hear my prayer,
O, Lord et Remember not, Lord, our Offences, l’Ave Verum de William Byrd pour les
compositeurs anglais. Jean-Sébastien Bach et son motet Ich lasse dich nicht représente
l’école de la musique allemande. Au delà du Stabat Mater de Domenico Scarlatti, l’Italie
est représentée par Antonio Lotti et son Crucifixus à huit voix et Gregorio Allegri dans
une version exceptionnelle de son Miserere.
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VIA DOLOROSA a fait l'objet d'un disque paru chez KLATHE en 2018
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Henry Purcell (1659-1695)
Hear my prayer, O Lord - à 8 voix
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Heinrich Schütz (1585-1672)
Die mit Tränen säen SWV 378 - à 5 voix, Des Geistliche chormusik
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Antonio Lotti (1667-1740)
Crucifixus - à 8 voix
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William Byrd (1543-1623)
Ave Verum - à 4 voix
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Domenico Scarlatti (1685-1757)
Stabat Mater - pour 10 voix solistes et continuo
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Henry Purcell (1659-1695)
Remember not, Lord, our offences - à 5 voix
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Gregorio Allegri (1582-1652) version inédite de Tommaso Bai
Miserere - pour 9 voix solistes
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Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Ich lasse dich nicht BWV 159 - à double choeur
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